Avant de rejoindre officiellement le giron de Vuisternens-dt-Romont, dans lequel entrent six autres communes, celle de Sommentier s’est offert un arrêt image sur ce qui constitue sa culture villageoise. Un retour sur le passé pour mieux aborder l’avenir.

Le 1er janvier 2003, les territoires d’Estévenens, La Joux, La Magne, Les Ecasseys, Lieffrens, Sommentier, Villariaz et Vuisternens-dt-Romont ne formeront plus qu’une seule entité. Dès lors, les sept premiers noms cesseront d’être ceux d’une commune pour devenir les noms de villages de la nouvelle commune de Vuisternens-devant-Romont. Sommentier, rappelle son syndic Jean-Jacques Girard, avait prononcé «un oui volontariste et généreux» à la fusion à huit (un taux d’acceptation de passé 82%). Avant le changement de régime, le village a eu envie d’ouvrir une fenêtre sur le passé.
Les sociétés locales, la secrétaire communale, les élèves de 4P et leur maître, Charly Morand, se sont mis en quatre pour rassembler tout ce qui compose l’identité d’un village de 240 habitants. Samedi, l’abri PC a été transformé en salle d’exposition, où la population a défilé toute la journée. Mémoire de la commune, l’exposition comportait de nombreux documents et parchemins en peau de chèvre, ainsi que l’arbre généalogique de la grande famille Castella, qui a pour «tronc» principal Claude Castella, dit le Blanc de Grandvillard.

Cloches, théâtre, pompiers...
Anciens budgets, série complète des bulletins communaux, centenaire de la société de laiterie, construction de l’église et baptême des cloches, théâtre, chant, soldats du feu, voyages de la société de jeunesse, brodeuses des années 20, avis mortuaires d’autrefois… Les visiteurs ont passé de riches heures à redécouvrir et décrypter les témoignages de cette identité collective.
Sur la base d’un scénario imaginé par leur maître, les enfants ont été, en soirée à la halle de Vuisternens, les acteurs d’une fresque villageoise en forme de conte, d’hier à aujourd’hui. On a notamment évoqué le drame de la peste de 1630, l’école d’autrefois, les loisirs autorisés le dimanche après les vêpres… «Cette fête n’avait d’autre but que de dire aux gens qu’il y a, à Sommentier, toute une culture villageoise et qu’elle va rester. C’est ce que nous amenons dans le “berceau” de naissance de la nouvelle commune», explique Charly Morand.

Leçons d’histoire
L’idée était aussi de montrer les leçons qu’il faut savoir tirer de l’histoire, qui est éternelle retour. D’anciens documents attestent par exemple du fait que jadis, comme les enfants n’allaient à l’école que quand ils le pouvaient, les maîtres étaient itinérants. Donc précurseurs des regroupements scolaires d’aujourd’hui…